La fiscalité de la location saisonnière a toujours été un sujet qui préoccupe les bailleurs. En effet, cette location concerne la mise à la disposition d’un domicile principal ou d’un domicile secondaire sur une courte durée. Cependant, ce type de location est assujetti à des règles spécifiques qu’il convient de maîtriser pour optimiser sa rentabilité locative. Découvrez ci-dessous tout ce qu’il faut savoir sur l’imposition de cette location.
Imposition de location saisonnière : quelles spécificités ?
En général, la location saisonnière est une forme de location meublée. Elle est notamment caractérisée par sa durée courte. Elle consiste à ce que le propriétaire bailleur mette à la disposition d’un locataire un logement pour une saison. En matière d’imposition, cette forme de location est identique à la location meublée de longue durée.
En effet, tous les loyers et les charges que vous percevrez dans le cadre d’une location saisonnière sont imposables. Ainsi, comme pour les locations meublées de longue durée, les loyers perçus doivent être déclarés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour être ensuite soumis à l’impôt sur le revenu. Sachez aussi que vous devez réaliser une facture de location pour chaque client de votre logement saisonnier.
Quels sont les régimes d’imposition pour une location saisonnière ?
Lorsque vous ne répondez pas aux conditions d’exonération d’impôt en ce qui concerne votre location saisonnière, deux régimes d’imposition pourraient vous être appliqués. Il y a le régime forfaitaire et le régime réel.
Le régime d’imposition forfaitaire
Encore appelé micro-entreprise, le régime forfaitaire consiste en un abattement sur les recettes réalisées. Autrement dit, c’est l’application d’un abattement sur les loyers et les charges dans le cadre de la location saisonnière. Cet abattement inclut l’ensemble des frais et charges relatifs au logement.
Cependant, il est judicieux de distinguer les locations saisonnières dites classées de celles saisonnières classiques (meublés de tourisme ou des chambres d’hôtes). Dans ce dernier cas, vous relevez du régime forfaitaire uniquement si vos recettes ne dépassent 70 000 € par an. Vous bénéficiez ainsi d’un abattement de 50 % sur les loyers et les charges.
Dans le cas d’une location saisonnière classée, vous relevez automatiquement du régime si les recettes ne dépassent un seuil de 170 000 € par an. Vous bénéficiez également d’un abattement de 71 % sur ces recettes. Ce régime forfaitaire est notamment l’idéal pour les particuliers. Car son fonctionnement est simple et ne nécessite ni compétence comptable ni aide pour remplir la déclaration des revenus.
Le régime d’imposition réel
Ce régime consiste à déduire de vos recettes annuelles perçues par location saisonnière l’ensemble des frais et charges supportés pour leur montant réel. Le bailleur peut tout à fait opter pour ce régime. Ici, il est également important de distinguer les locations saisonnières classiques de celles saisonnières classées.
Dans le cas d’une location saisonnière classique, vous bénéficiez du régime réel uniquement si vos recettes annuelles sont supérieures à 70 000 €. Par contre, pour la location classée, vous relevez automatiquement du régime réel si vos recettes annuelles dépassent 170 000 €. Contrairement au régime forfaitaire, le régime réel est un régime plus complexe, car il nécessite plus de calculs préalables.
Vous savez désormais l’essentiel sur l’imposition de location saisonnière. C’est-à-dire ces avantages et les régimes auxquels elle s’applique